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Le bronze, création et savoir-faire

Le goût pour les matériaux nobles caractérise l’univers créatif de Liaigre depuis ses origines.

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Le goût pour les matériaux nobles caractérise l’univers créatif de Liaigre depuis ses origines. Cet amour des matières authentiques va de pair avec l’idéal d’une création pérenne, une volonté de dessiner et produire des objets susceptibles de résister au passage du temps et d’exprimer harmonieusement ce dernier.

Cet idéal a forgé un vocabulaire esthétique singulier et identifiable : le style Liaigre. Parmi un choix de matériaux emblématiques, le bronze occupe chez Liaigre une place particulière, traduisant à la fois une inspiration artistique et le respect de la mise en œuvre artisanale.

Loin de toute nostalgie, le bronze s’inscrit ici dans une approche contemporaine et se réinvente au service d’un art de vivre raffiné et sans ostentation.

 

Textes par Françoise-Claire Prodhon

Crédits photographiques: Nicolas Héron, Claire Israel, François Halard et Romain Laprade

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Il fait son apparition vers 2200 avant notre ère et marque un tournant dans l’histoire de l’humanité ouvrant ce que les archéologues et paléontologues appellent l’âge du Bronze, période allant de 2200 à 800 avant notre ère. Alliage de cuivre et d’étain auquel on adjoint souvent d’autres métaux (fer, zinc, plomb) le bronze s’impose dans toutes les civilisations.
Martelé, fondu, ciselé, il permet de produire toutes sortes d’objets : armes, armures, éléments d’harnachement, outils, parures et bijoux, mobilier, œuvres d’art.

Venu du fond des temps, il s’est adapté aux besoins et désirs de chaque époque jusqu’à aujourd’hui. L’art et les arts décoratifs du 20ème siècle, traversés par les avant-gardes n’ont pas abandonné ce matériau emblématique de la création et lui ont au contraire donné toutes sortes de formes et d’aspects, perpétrant une tradition et donnant au bronze sa juste place dans une écriture de la modernité.

Qu’il s’agisse de citer les formes pures de Brancusi interprétées dans le bronze poli vif (qui reflète comme un miroir son environnement ), les grandes silhouettes d’Alberto Giacometti et leurs surfaces pétries, presque accidentées auxquelles des patines sophistiquées insufflent la vie.   L’élégant mobilier de bronze d’Armand Albert Rateau pour la créatrice Jeanne Lanvin, ou celui sculptural de Diego Giacometti ( frère d’Alberto) peuplant ses tables, chaises, fauteuils et luminaires d’oiseaux et d’animaux sauvages.

Qu’il s’agisse de citer les formes pures de Brancusi interprétées dans le bronze poli vif (qui reflète comme un miroir son environnement ), les grandes silhouettes d’Alberto Giacometti et leurs surfaces pétries, presque accidentées auxquelles des patines sophistiquées insufflent la vie.   L’élégant mobilier de bronze d’Armand Albert Rateau pour la créatrice Jeanne Lanvin, ou celui sculptural de Diego Giacometti ( frère d’Alberto) peuplant ses tables, chaises, fauteuils et luminaires d’oiseaux et d’animaux sauvages.

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Peu importe la façon dont il est mis en œuvre, qu’il soit fondu ou coulé, mis en forme au marteau, ciselé, le bronze requiert la maitrise du geste… Et ce geste chaque fois s’inscrit dans l’aspect final de l’objet. Sensible et tactile lorsque la surface du métal porte les traces du modelage initial en terre, précis lorsque la ciselure révèle le détail, brutaliste et sensuel lorsque la trace du martelage fragmente la surface, mais toujours expressif, artistique.

C’est là sans doute l’une des raisons profondes qui explique ce goût pour le bronze perpétré indéfiniment de millénaire en millénaire ou d’un siècle, l’autre. 

 

Matière naturelle, le bronze est également recyclable. Cette caractéristique a scellé le destin de bon nombre de monuments et objets d’art fondus pour en faire d’autres œuvres, voire en temps de guerre pour les transformer en canons, cette propriété contribue à en faire un matériau qui s’inscrit dans la durée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conservé ou recyclé et transformé en un nouvel objet, le bronze porte en lui l’idée d’éternité.

 

 

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Sans oublier la couleur…car le bronze s’exprime de manière quasi picturale à travers des couleurs, celles obtenues par l’alliage des métaux mas aussi celle de la patine dont on habille chaque pièce lui apportant son aspect final.

Une palette qui va du noir au blanc (argenté) en passant par les tons chauds (ceux du cuivre qui le constitue en majeure partie), ceux plus dorés qui rappellent qu’à son origine il a parfois imité l’or, enfin toute cette gamme de verts ( dits verts bronze ) qui évoquent eux aussi les couleurs du cuivre.

Ce métal authentique, réservé aux plus belles créations ne pouvait qu’entrer dans le vocabulaire de Liaigre avec lequel il est en parfaite adéquation. Matière noble, authentique, exigeante dans sa mise en œuvre, durable, le bronze est entré dans l’univers domestique en y apportant une touche de poésie.

Graphique, à l’image de la table basse Naja ou du guéridon Fold ou de la cheminée créée par Eric Schmitt pour le show room du Faubourg Saint Honoré, il s’inscrit dans l’esthétique rigoureuse et épurée qui fait la signature de Liaigre.

Sensuel et tactile à l’exemple du lampadaire Amande, de la table Trépied ou de la lampe Coquillage, il porte l’empreinte du geste et appelle le toucher, sa surface quelque peu irrégulière exprimant une certaine douceur. 

Dans l’esprit de personnalisation qui caractérise les créations de la maison, la plupart des pièces existent dans différentes patines et finitions.

Imaginé par Christian Liaigre en 1986, Nagato a pris place parmi les créations les plus emblématiques de la maison.

À la fois meuble d’appoint et sculpture, tantôt tabouret, bout de canapé, chevet, il offre à chacun la plus grande liberté d’usage.

 

Taillé dans une pièce de chêne massif il revendique son aspect à la fois brut et naturel.

Matériau vivant, le bois massif de Nagato se fend au fil du temps faisant de chaque exemplaire une pièce unique… Si son nom est celui d’une ville nippone, la référence de Nagato se trouve quelque part entre la colonne sans fin de Constantin Brancusi et l’art africain. Une inspiration délibérément artistique qui a fait de ce petit élément de mobilier un best seller décliné dans les essences de bois les plus variées. 

 

En 2019, Liaigre célèbre Nagato et en propose une édition en bronze, limitée à 75 exemplaires numérotés. Cette version inédite sublime son modèle: une patine noire lisse et l’empreinte délicate du bois pour une interprétation en forme d’hommage. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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