L’esprit des Hamptons

C’est au début du XXème siècle que ces petites localités baignées par l’océan Atlantique ont vu leur notoriété grandir. Jusque dans les années 1920, les quelques villages situés sur la péninsule vivent de la culture de la pomme de terre et de la pêche. À l’époque, les Hamptons se résument à une succession de fermes, de maisons de pêcheurs, de champs et de longues plages bordées de dunes, le tout ne manquant pas de charme. Cette nature à la fois modeste et grandiose séduit quelques riches familles pour la plupart new-yorkaises qui y construisent les premières grandes villas de bord de mer pour y passer leurs étés. Sous l’impulsion de ces nouveaux venus, une vie sociale s’organise progressivement : les activités sportives se développent (équitation, polo, golf, tennis, natation…), mais aussi une vie culturelle et mondaine ponctuée par quelques événements caritatifs. Dès les années 1940 des artistes en quête de grands espaces de travail et d’un cadre inspirant s’installent sur les Hamptons ou s’y rendent régulièrement : c’est le cas du couple formé par les peintres Jackson Pollock et Lee Krasner qui investissent une ancienne ferme, suivis dans les années 1950-1960 par Willem de Kooning, Mark Rothko, Franz Kline ; avant qu’à son tour Roy Lichtenstein quitte New York pour une spacieuse maison atelier à Southampton. Tous invitent leurs interlocuteurs, font visiter leurs ateliers, c’est ainsi que de riches amateurs d’art, des marchands,

des stylistes de mode, des photographes, des architectes cèdent à leur tour au charme des lieux dont l’avantage encore une fois est sa relative proximité avec New York. En 1972, Andy Warhol acquiert une grande propriété surplombant l’Atlantique à Montauk au bout de la presqu’île. Il s’agit d’une suite de maisons en bois blanc coiffées de toîts en ardoise construites dans les années 1930 par un riche entrepreneur amateur de pêche qui s’y installe à la belle saison. Durant l’été de cette même année, Andy Warhol y reçoit ses amis parmi lesquels Jackie Onassis et sa soeur Lee Radziwill venues en famille, le photographe Peter Beard, l’écrivain Truman Capote, le réalisateur Elia Kazan, le couturier Roy Halston, les Rolling Stones,…Largement photographiée et documentée cette retraite estivale des plus glamour assoit la notoriété des Hampton désormais fréquentées par les artistes, les célébrités, les capitaines d’industrie et toute une intelligentsia qui y recrée une sorte de Café Society contemporaine. Les années 2000 et l’épisode pandémique accélèrent encore le cours des choses. Les Hamptons sont aujourd’hui le refuge à la fois discret et chic des plus grandes fortunes internationales et de célébrités qui apprécient l’authenticité de lieux qui ont su garder leur âme. 

Loin de la vie trépidante de New York, les Hamptons imposent un rythme en lien avec celui de la nature, une slow life dans un cadre authentique. La clientèle huppée qui a l’habitude d’y passer l’été a lentement construit ses propres codes, les villages ont gardé leur cachet sans rénovations outrageuses, les rendez-vous élégants à l’exemple du Hampton Classic Horse Show, l’un des plus grands concours hippiques estivaux des Etats-Unis se déroulent dans une ambiance preppy chic qui affirme son choix de la discrétion. Les étés s’y succèdent dans une atmosphère sportive et familiale, propice au repos et à la détente. Le quotidien est au diapason : dans les maisons, qu’elles soient anciennes ou récentes, la décoration privilégie le naturel et la décontraction raffinée . Entre océan et campagne verdoyante, l’ambiance est à la simplicité confortable. Le style et les valeurs de Liaigre ne pouvaient qu’y trouver harmonieusement leur place.

Les créations de Liaigre sont en parfaite adéquation avec ce cadre. À travers un grand nombre de projets de villégiatures aux quatre coins du monde dont quelques uns sur les Hamptons, Christian Liaigre et à présent le Studio Liaigre ont énoncé et sans cesse enrichi, le vocabulaire d’un style dont les valeurs s’appuient sur le goût des matériaux nobles et naturels, l’amour des lignes épurées, une authenticité qui va de pair avec une exigence de pérennité, comme sur la définition d’un luxe qui s’affirme à travers une multitude de détails qui font toute la différence. Sous la belle lumière des Hamptons, la ligne claire si emblématique de la Maison et la simplicité élégante des créations de Liaigre reflètent parfaitement l’esprit qui souffle sur les lieux. Clarté des aménagements, ouverture sur la nature, tonalités claires réchauffées par des taches de couleurs vives (rouge, jaune, bleu,) font écho au paysage. Dans le Popup Store de Bridgehampton le choix des pièces meubles, luminaires et accessoires exprime la quintessence du style de Liaigre : canapés et fauteuils aux proportions généreuses, table et tables d’appoint, lampadaires, photophores, tapis, tout participe d’un art de vivre dont le raffinement a fait le succès.

Exhibition The Barn
Frampton Co
141 Maple Lane
Bridgehampton, New York